Vendredi 26 mai 2017, se déroulait au Musée McCord le volet conférences du premier Fashiontech Festival de Montréal dont le thème était : Connecter la mode et la technologie à Montréal et quelle journée bien intéressante !
Lors de ces présentations, plusieurs invités sont venus échanger concernant les avancées technologiques importantes en matière de développement de vêtements et d'accessoires dits "intelligents".
La première conférence, des plus captivantes d'ailleurs, présentée par Joanna Berzowska, professeure et chercheuse au XS Labs de l'Université Concordia, intitulée Future Textiles: Enabling a Fashion Revolution portait sur le futur de la mode.
Elle a traité en conférence, des développements importants en matière de technologie des fibres et textiles comme l'impression en 3D des tissus, l'implication de la biométrie, des capteurs électroniques intégrés aux vêtements, de la chimie organique, de l'électricité et des changements de couleurs ou de formes pour le vêtement. Bref, de fascinantes découvertes !
Plusieurs innovations qui, à l'heure actuelle, peuvent parfois paraître farfelues ou irréalistes, pourront, dans un futur proche ou lointain, une fois adaptées à la réalité, servir la mode de façon vraiment intéressante pour des domaines reliés à la médecine, au sport, à l'activité physique et la présentation de spectacles.
Le premier panel, proposé et animé par Damien Silès, titré La mode à Montréal : une industrie innovante traitait du chantier innovation en cours chez mmode. Quatre dirigeants d'entreprises montréalaises bien connues ont donc discutés de l'implication de leur entreprise dans ce processus.
Le cas d'Aldo était fort intéressant, car Grégoire Baret, directeur senior de l’expérience omni-canal, est venu exposer les défis que cette entreprise relève tous les jours en regard du processus de distribution qui subit actuellement d'importantes mutations en raison notamment du e-commerce. Il a parlé en conférence du phénomène du "grand stretch", soit le fait d’être capable de distribuer beaucoup de produits modes mondialement tout en respectant l'environnement. Tout un défi !
Le second panel intitulé Collaboration comme moteur créatif et présenté par le Groupe Sensation Mode traitait de l'importance de créer une synergie entre les différents intervenants du domaine de la mode tels que les artistes, les entreprises, les universités, les musées et les centres de recherche. Alexis Walker, adjointe à la conservation au Musée McCord, a cité de bons exemples de ce type de collaboration.
Le troisième panel titré Tech & Créativité tentait d'établir le lien entre ces deux univers. Ce panel portait une réflexion sur l'impact de la créativité en regard du fait d'intégrer les nouvelles technologies à ce processus.
L'exemple d'Évelyne Drouin, artiste sonore des plus délurée, est concluante. Elle présente des réalisations remarquables, telles que des environnements sonores texturées ou bien des paysages sonores hybrides où l'on constate visiblement cette notion.
Le dernier panel intitulé Le futur des métiers d'arts était fascinant, car il traitait de l'application des nouvelles technologies en regard des pratiques dites traditionnelles. Les textiles et la maroquinerie en bénéficient d'ailleurs déjà. Le cuir végétalien, fabriqué de matériaux renouvelables et soucieux de l'environnement en est un bon exemple. Autre exemple intéressant est l'utilisation de fils métalliques dans le métier jacquard qui sont intégrés au procédé afin de rendre le vêtement beaucoup plus rigide, procurant ainsi plus de tenue.
Bref, des conférences très enrichissantes en échanges et en discussions et très instructives en contenu d'information. Belle initiative que ce festival !
Crédits photos : Fashiontech Festival