Mardi 9 mai 2017 avait lieu, au Pavillon Bronfman de l’Université McGill, le 85e congrès de l’ACFAS où un des colloques portait sur le thème bien pertinent à savoir si Montréal peut se positionner en tant que ville mode digne de ce nom. La question peut se poser : est-ce que Montréal peut prétendre être à juste titre une ville mode ?
Aujourd’hui, on compte 4 capitales importantes de la mode dans le monde soit : Paris, Londres, Milan et New York. D’autres villes attirent aussi l’attention par leurs activités et effervescences culturelles variées. On n’a qu’à penser à Tokyo, Séoul, Los Angeles, Miami ou Madrid pour s’en convaincre.
La mode, par définition, c’est cette façon, d’où le mot fashion, cette manière et capacité à capter l’air du temps par un objet ou une personne propre à chaque époque.
Durant ce colloque, une douzaine d’invités dont une invitée, via Skype de France, ont traité de différents thèmes forts intéressants concernant cette question.
Ces invités ont abordé cette question sous différents angles et sujets dont notamment la cartographie des lieux géographiques de Montréal, ses acteurs, sa créativité, l’apport technologique, la recherche & le développement, les textiles, l’aspect historique et culturel de la métropole, ses créateurs et enfin son positionnement en regard des autres capitales modes dans le monde.
Toutes les thématiques proposées étaient très enrichissantes et celle présentée par Émilie Coutant de l’Université Descartes - Paris V, titrée : Fashioning the street : géographie des styles et expression du soi retenait l’attention. Émilie Coutant a bien expliqué l’essence même du mot mode et de son émergence actuelle par les mouvements sociaux venant de la rue, phénomène somme toute relativement nouveau dans le domaine.
La thématique présentée par Gianfranco Bottaro, anthropologue à l'Université Laval, intitulée Montréal, une ville mode en devenir : l'exemple de la réussite de Milan était captivante. Elle dressait un portrait juste de cette ville en tant que première capitale de mode et a fait prendre conscience de la fierté des milanais pour leur ville et de leur amour pour le phénomène mode depuis bien longtemps.
Cette journée s’est terminée par une table ronde bien animée, à l'initiative de la Ville de Montréal. Six invités, dont Christian Chenail, créateur de la griffe Muse, et Madeleine Goubau, journaliste à Radio-Canada et auteur de la biographie de Marie Saint-Pierre, tous issus de différentes spécialités reliées au domaine de la mode ont tour à tour débattu pour tenter de répondre à cette énigme.
Pour conclure, tous sont en partie d’accord avec cette question. Il reste, et cela est primordial, à trouver notre identité distinctive en tant que ville désirant porter ce titre. Et, autre fait important, c’est d’être capable de diffuser l’information de façon efficace afin de faire connaître et reconnaître Montréal en tant que ville Mode, car l’histoire de la mode au Québec est relativement jeune.
Bref, opinion personnelle, oui, il est impératif que Montréal puisse se positionner en tant que ville fière de porter ce titre. En conférence, cette ville a été comparée à celle de Berlin et c’est intéressant. Importance aussi de faire connaître et rayonner le talent d’ici au niveau national et à l’étranger, car la mode est culturelle, sociale, historique et elle est aujourd’hui partout !