ALes 7 et 8 novembre 2017 était présenté, à HEC Montréal, l’événement Business meets Fashion, cycle de conférences inspirantes organisé par le Comité Mode & Affaires. Lors de ces 2 journées de conférences, panels de discussion et ateliers, les invités ont débattu plusieurs sujets d’intérêts chers à cette industrie dont le commerce international, l’influence des leaders d’opinion, nommés aujourd’hui influenceurs, sur le consommateur ainsi que de l’achat écoresponsable.
Aurélie Sauthier, présidente de Made In a présenté une conférence fort pertinente titrée : « Comment maximiser le potentiel de vos activations avec des influenceurs digitaux ».
Made In est une agence de communication qui excelle en marketing d’influence et qui propose à ses clients des campagnes publicitaires novatrices permettant ainsi à leur marque de briller grâce aux puissants leaders d’opinion présents sur le Web.
L’influenceur est bien souvent aujourd’hui un chanteur, un artiste ou toute autre personne ayant un fort pouvoir d’attraction. De par sa notoriété, ce leader se bâtit ainsi une solide communauté d’où la naissance d’un contenu puissant pour les marques qui s’y intéressent par la suite. Ce type de marketing relativement nouveau s’adresse particulièrement à des marchés de niches ou en croissance.
Myriam Cannon, gestionnaire des opérations chez Mark Edward Group, entreprise œuvrant dans le commerce international, a présenté une conférence des plus stimulantes. Elle a traité des sujets touchant les opportunités et menaces auxquelles font face les entreprises en ce qui a trait à l’import/export de marchandises mode à l’ère de la mondialisation des marchés, de l’Internet, du e-commerce ainsi que des réseaux sociaux.
Myriam Cannon a précisé les normes et lois régissant les droits de la propriété intellectuelle dans le domaine de la mode. Domaine où d’ailleurs les produits sont fortement imités. L’économie mondiale est fort instable présentement, ce qui pousse les entreprises à se redéfinir constamment en revoyant leur modèle d’affaires. Le marché chinois est également un immense bassin de population à exploiter, car 750 millions de personnes sont abonnées à des réseaux sociaux via Internet.
Le phénomène du see-now, buy-now gagne également en popularité, d’où la grande difficulté pour un secteur comme la haute couture de s’adapter à cette nouvelle réalité. Les cycles de fabrication du vêtement sont de plus en plus courts, ce qui exerce une forte pression sur les fabricants. En revanche, le segment de marché des vêtements taille plus est en expansion, des opportunités d’affaires sont donc à saisir rapidement.
Coup de cœur personnel, lors de cet événement, pour la conférence présentée par Marie-Ève Faust, directrice de l’École Supérieure de Mode ESG UQAM, et intitulée « Lorsque le scanner 3D rejoint le luxe ».
Le sujet traitait du fascinant domaine de la chaussure, accessoire que toutes fashionistas qui se respectent affectionnent particulièrement. Or, comment combiner l’aspect confort en regard du look glamour tant recherché ? Associée très souvent au luxe et à la beauté, la chaussure a procuré, au fil des ans, bien des souffrances.
Marie-Ève Faust, dont le parcours est impressionnant, est spécialiste en anthropométrie et a défini ce qu’est le luxe, pour ensuite dresser un intéressant portrait historique de la chaussure, tout en établissant ce parallèle avec le luxe.
Des sandales en papyrus portées par les Égyptiens, en passant par les poulaines portées au XIVe siècle jusqu’à l’escarpin haute couture de Christian Dior, sans oublier les célèbres talons hauts de Christian Louboutin, la chaussure a souvent été source de douleur et de malheurs, d’où la question, qu’est-ce que le véritable luxe ?
Aujourd’hui, cette réflexion amène à des recherches poussées afin de favoriser le confort et l’ergonomie du pied. Une prise de conscience sociale est déjà amorcée concernant le matériau utilisé, le mode de fabrication et le design de la chaussure.
Bref, deux superbes journées des plus instructives !
Crédits photos : Comité Mode & Affaires - HEC Montréal